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Comment limiter les émissions liées aux véhicules polluants en ville ?

véhicule polluant smart city

Dans une smart city se pose nécessairement la question de la limitation des émissions polluantes dues à la prolifération des véhicules et leur usage massif quotidien, via les nouvelles technologies. Certes, ces villes connectées améliorent et fluidifient la qualité des services urbains tout en réduisant leurs coûts grâce à l’utilisation des NTIC. Mais elles concentrent toujours un taux de pollution présentant des risques pour la santé des citoyens.

Comment limiter les émissions liées aux véhicules polluants en ville ?

La causalité entre l’utilisation de ces véhicules et l’augmentation des émissions polluantes en ville n’est plus à prouver. Mais il reste intéressant de comprendre comment les limiter.
Quelles sont les mesures mises en place au niveau national pour réduire les émissions de pollution en ville ?

A l’échelle étatique en premier lieu, la problématique climatique et notamment l’accompagnement de citoyens dans la démarche de transition énergétique vers des sources d’énergies renouvelables et plus responsables est l’un des enjeux majeurs depuis quelques années.

Pour exemple, en 2019, un projet de loi d’orientation des mobilités a été proposé par le Sénat afin de légiférer de nouveau sur la question du transport des Français au quotidien. Il a été voté en décembre 2019 puis adopté. C’est une question qui n’avait plus été abordée depuis la loi LOTI de 1982 (Loi d’orientation des transports intérieurs). Ce projet est très intéressant puisqu’il impose l’ensemble du territoire français désormais à des autorités organisatrices de la mobilité ou AOM qui ont la charge de prélever auprès des entreprises un « versement mobilité » qui servira à financer des nouvelles offres de transport pour pallier l’utilisation des voitures individuelles.

Quelles sont les mesures mises en place au niveau régional pour réduire les émissions de pollution en ville ?

Cette nouvelle loi agit également au niveau régional en rappelant aux Français les 30 000 km de voies ferrées dont la métropole est dotée et que ce mode de transport est non seulement plus écologique mais également 80 fois moins dangereux que la voiture. Ainsi, les offres impliquant l’utilisation des voies ferrées ont été retravaillées et optimisées. En outre, les régions sont nommées comme chefs de file en matière de mobilité écologique et doivent à ce titre non seulement proposer des offres plus intéressantes mais également mener des actions de sensibilisation sur ces sujets en axant la démonstration sur les enjeux sociaux, économiques et environnementaux dont il est question.

Quelles sont les mesures mises en place au niveau communal pour réduire les émissions de pollution en ville ?

Dans les smart cities ont été entrepris des travaux d’aménagement pour les transports en communs ainsi que la mise en place de pistes cyclables, d’espaces verts ou encore de larges trottoirs. Il s’agit à cette échelle d’améliorer la cohabitation entre les différents usagers de la route au profit notamment de ceux les moins polluants qui sont priorisés afin de réduire les émissions néfastes en ville.

Quels sont les bons gestes à adopter individuellement pour réduire la pollution en ville ?

Enfin, à titre individuel, plusieurs actions au niveau des modes de transport peuvent être mises en place. En premier lieu et de manière classique, il est nécessaire de réduire vos déplacements en voiture individuelle en priorisant la marche, l’usage de vélos sur de courtes distances, en utilisant davantage les transports en commun ou le covoiturage sur des distances plus importantes. Bien qu’en ville et surtout dans les grandes métropoles, la proximité ne suppose pas l’utilisation fréquente de la voiture, certaines situations peuvent l’imposer. Dans ce cas, adoptez une conduite responsable c’est-à-dire une conduite calme qui pourra vous faire économiser 30 à 40 % de carburant, veillez à couper le moteur à l’arrêt afin d’éviter une surconsommation et également économiser de l’essence. Par ailleurs, entretenez votre véhicule et vérifiez qu’il soit bien aux normes afin d’éviter le gaspillage d’énergie en cas de vétusté.
Il est également intéressant en tant qu’usager de se référer aux applications qui recensent l’état du trafic afin de vous permettre de choisir le meilleur créneau pour vous déplacer ou bien la qualité de l’air en ville afin de préserver votre santé si vous souhaitez effectuer une séance de sport ou encore la disponibilité des places de parking près de chez vous.
Enfin, de manière plus exceptionnelle, privilégiez le télétravail à l’aide des moyens de communication largement répandus durant le confinement tels que la visioconférence au travail.

Quel est l’impact du trafic routier sur la pollution en ville ?

En premier lieu, il est intéressant d’évaluer grâce à des chiffres quel est l’impact du trafic routier sur les émissions polluantes en ville.

Quelle est la proportion d’utilisation de véhicules polluants en ville ?

A l’échelle de l’Union Européenne qui réunit de nombreuses smart city telles que Paris, Barcelone ou encore Copenhague, il est intéressant de noter qu’il y a 253 millions de voitures en circulation pour environ 512,6 millions d’habitants. Ainsi, l’Union Européenne en tête devant les Etats-Unis ou la Chine est parfaitement représentative de l’usage parfois excessif de ces modes de transports individuels et polluants dans les villes.

Quel est l’impact de ces véhicules sur l’environnement ?

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a relevé en 2014 que le secteur des transports incluant ceux fluvial, maritime et routier, était la cause de plus d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre en France métropolitaine. Cette analyse se détaille ensuite en attribuant aux transports routiers 80 % de cette proportion. Au total, 26 % des émissions à effet de gaz de serre sont dues à l’utilisation des voitures individuelles.

Quelles sont les solutions pour pallier ces émissions néfastes en ville ?

Face à ce constat de plus en plus probant, les citoyens français prennent peu à peu conscience de la nécessité pour eux de changer leurs habitudes de déplacement. 60 % sont, selon l’ADEME, prêts à renoncer plus souvent à l’utilisation des voitures individuelles.

En outre, la création d’applications est également une solution puisque celles-ci permettent à la fois de mesurer la qualité de l’air et ainsi prendre conscience de la pollution atmosphérique afin de protéger votre santé ou bien d’évaluer l’état du trafic routier avant de vous y engager et ainsi opter pour un mode de transport plus responsable tel que le vélo.

D’autre part, l’émergence depuis plusieurs années des véhicules électriques questionnent sur l’éventuelle existence d’une solution plus responsable. Cette option vivement envisagée utilise des batteries en lithium mais reste très avantageuse en raison de leur faible impact sur l’environnement.