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Face aux défis du climat, les grandes villes se doivent de se réinventer, de devenir plus résilientes et plus durables, des smart cities. N’oublions pas que celles-ci sont en partie les responsables des dérives climatiques actuelles du fait de la pollution qu’elles génèrent, en représentant 70 % des émissions globales à l’échelle mondiale. Et les projections climatiques ne sont pas réellement rassurantes en la matière ! Le travail des villes doit désormais s’intensifier pour répondre aux objectifs bas carbone nationaux : mieux comprendre et répondre aux usages actuels, penser une architecture urbaine plus durable, favoriser les offres de transport vertes ou encore implémenter des systèmes innovants de traitement des déchets, etc.
Adaptaville.fr : Des solutions pour adapter la ville au changement climatique
Mieux étudier l’impact du réchauffement climatique sur les villes, c’est le rôle de groupes tels que le GIEC, qui par ses rapports, a pour objectif d’anticiper les changements à venir et de prévenir les villes à ce sujet. Mais pour réellement impacter durablement les villes, il faut également sensibiliser ses habitants et les rendre acteurs du changement. Certaines démarches sont d’ores et déjà bien lancées à ce sujet, comme adaptaville.fr, une plateforme répertoriant l’ensemble des solutions concrètes implémentées ou en cours d’implémentation : évaluer l’impact d’une toiture végétalisée avec production photovoltaïque, installer du mobilier urbain brumisant et modulable, des îlots de fraîcheur modulaires, etc. Une multitude d’initiatives sont ici valorisées, et peuvent être complétées de façon participatives grâce à un formulaire prévu à cet effet. La plupart sont d’ores et déjà expérimentées par les villes !
Chaque page décrit non seulement la solution mise en place mais également les enjeux climatiques auxquels elle ambitionne de répondre, ainsi que les moyens alloués à sa mise en place. Points forts, points faibles, partenaires du projet, financement et contacts sont également disponibles. Une initiative qui permet réellement de matérialiser la volonté collective d’adapter la ville au changement climatique !
Deux enjeux : s’adapter aux changements climatiques, modérer les dégâts
Pallier les effets du réchauffement climatique passe pour les villes par deux types d’interventions, qui sont l’adaptation et l’atténuation. Pour modérer les impacts climatiques (l’atténuation), il convient de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre en ville, par la rénovation énergétique des habitats et des bâtiments, par exemple.
L’adaptation consiste à déployer les filières d’énergies renouvelables, à développer les véhicules propres et les infrastructures permettant de les faire fonctionner, à investir dans la recherche et le développement de solutions intelligentes pour dépolluer nos océans ou encore à mieux valoriser les déchets urbains. Il s’agit également d’adapter les infrastructures existantes pour les rendre plus résilientes face à l’augmentation du niveau de la mer, par exemple. C’est d’autant plus important que selon les projections, les dégâts liés aux infrastructures telles que nous les connaissons pourraient coûter plus de 4 200 milliards d’euros d’ici 2100. Des villes entières seraient alors totalement submergées.
Orientation : s’adapter aux changements climatiques via l’habitat modulaire
S’adapter au changement climatique, c’est viser la transformation progressive mais simultanée de plusieurs secteurs et notamment celui de l’habitat. L’impact des constructions sur la biodiversité ne peut plus être ignoré. L’artificialisation gagne du terrain, les passoires énergétiques également. Le besoin en rénovation mais aussi de constructions durables et bioclimatiques est énorme.
L’habitat modulaire est l’une des pistes envisagées pour pallier les effets du changement climatique en ville. Comment ? En permettant aux constructions, préconçues hors site, de se renouveler à volonté grâce à l’agencement d’unité indépendantes. La maison container par exemple, est une forme d’habitat modulaire. Son bilan environnemental n’est certes pas nul, mais il est moindre par rapport à une construction classique, car :
- Moins d’énergie consommée dans le cadre du cycle de fabrication/transformation. Les coûts de production sont également réduits pour les propriétaires.
- Un matériau recyclé,
- Une durée de vie décuplée pour le bâtiment
- Un milieu naturel faiblement impacté et pouvant retrouver son état d’origine après déplacement de la structure
En 2019, le marché de l’habitat modulaire représentait déjà 1,6 milliard de chiffre d’affaires, notamment pour la maison individuelle. Parmi les solutions proposées par la plateforme adaptaville mais aussi favorisées par le gouvernement, celle de l’habitat modulaire a donc de beaux jours devant elle.
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