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Smart City Paris
L'ambition d'une capitale écologique d'ici 2050

Paris, smart city française par excellence ?

Saviez-vous que la France était considérée comme le 1er pays Européen en matière d’administration numérique ? Paris ne peut assurément pas être en reste sur le sujet… Et, même si la capitale française ne se situe pas dans le top 3 des exemples de smart city en France, elle se définit pourtant comme un territoire connecté, ouvert et ingénieux. Découvrons ensemble de quoi il retourne.

Réduire ses émissions de gaz à effet de serre pour tendre vers une ville durable, un enjeu majeur pour Paris, smart city

Créer la smart city, c’est avant tout développer son caractère durable, résilient. Or à Paris, fréquemment classée comme l’une des villes les plus polluées au monde, l’enjeu est de taille, et ce ne sont pas les objectifs qui manquent. Si le plan climat de 2007 prévoyait -25 % d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020, une nouvelle feuille de route lancée pour la période 2020/2030 ambitionne -80 % de gaz à effet de serre d’ici à 2050, en agissant avant tout sur les secteurs du transport et du bâtiment : un chantier de taille.

Le rapport “Paris change d’ère”, qui conseille une série d’axes vers une neutralité carbone en 2050, estime que pour atteindre cette neutralité, il faudra réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre mais également engager une stratégie de compensation, pour pallier les émissions qui elles, ne peuvent être évitées. Cela passe notamment par le financement de projets locaux sur la ville durable.

Paris smart city

Pour contrer cette pollution atmosphérique, la donnée est essentielle. Celle des émissions des véhicules, des bâtiments publics, des infrastructures. D’ores et déjà, la ville de Paris a équipé son territoire d’une multitude de capteurs destinés à recueillir et à traiter les informations de pollution atmosphérique. On a ainsi mis en évidence que le périphérique parisien était à lui seul responsable de 37 % des particules fines émises sur le territoire.

Il y a quelques années, la circulation alternée a également été implémentée, tout comme un outil de cartographie de la pollution atmosphérique parisienne. La ville a aussi été parmi les premières à mettre en place des actions fortes contre la pollution liée aux transports : zones à faibles émissions (ZFE), flotte de vélibs et autolibs… A ce titre, elle d’ailleurs la meilleure élève française selon le classement mené par l’Unicef, Greenpeace et Réseau action climat France.

Végétation et biodiversité à Paris

Saviez-vous que Paris, ce sont plus 2 000 espèces végétales et animales différentes et plus de 500 000 arbres déjà plantés ? Toutefois, le potentiel de végétalisation du territoire est en réalité bien plus élevé, avec près de 100 hectares supplémentaires à investir ou transformer. L’objectif concret à Paris est d’atteindre 40 % de végétalisation du territoire d’ici à 2040 dans le but de développer la durabilité urbaine.

Redonner une place forte au végétal en renforçant les corridors écologiques, cela contribue à désaturer l’air ambiant, à rafraîchir les îlots urbains et donc contrer l’effet de canicule, surtout lorsque l’on sait que 10 à 25 jours supplémentaires par an sont attendus d’ici à 2050.

Notons que dans le projet Paris Smart City 2050, la place du végétal est en tous points centrale et semble avoir parfaitement intégré le panorama urbain : façades, toitures, allées vertes… Si l’idéal urbain traduit par ce projet n’est pas réellement atteignable, c’est en tout cas ce vers quoi il faudrait tendre pour contrer les effets du réchauffement climatique et assurer une meilleure qualité de vie à la parisienne.

A Paris, la smart city s’invente grâce à la donnée

Avant tout chantier de transformation urbaine, il y a la donnée. Depuis 2006, Paris est classée ville numérique. Le territoire a également lancé une politique d’open data avec le site opendata.paris.fr, mis en ligne en 2011. Et, puisque l’open data s’accompagne toujours d’un souhait de transparence et d’inclusivité, le dialogue citoyen est amorcé via des concertations sur le site idee.paris.fr. L’objectif de collecter et de traiter des données ciblées, c’est de cultiver l’intelligence de la capitale, pour proposer des services urbains plus performants et plus variés.

Au même titre que les autres métropoles qui cultivent leur intelligence urbaine, Paris a déployé depuis quelques années déjà un large dispositif de capteurs :

L’étalement urbain et l’effervescence qui la caractérisent sont pour Paris source d’augmentation des besoins énergétiques, de l’énergie qui est d’ailleurs importée à près de 98 % et dont moins de la moitié est d’origine renouvelable… Pour créer une ville intelligente, il faut avant tout penser énergie.

Et, si elle ne se situe pas dans le top du classement des smart cities, Paris est en revanche numéro 1 du classement des villes innovantes d’Ambr Eyewear, un classement établi notamment sur le déploiement numérique et la connectivité de la ville. Elle mise sur de la data qualifiée et accessible, mais également sur la participation citoyenne, que l’on sait indispensable à tout projet de smart city.

En globalité entre 2014 et 2020, Paris aura investi 1 milliard d’euros pour le développement de la smart city et cela continue.