Smart city Toulouse : nouvelles technologies dans la ville rose

Rédigé par L'Equipe de rédaction

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L’ambition d’une ville portée sur la tech

Toulouse, la ville rose, fait sans conteste partie des villes les plus ambitieuses à l’échelle française. Labellisée French Tech, elle a déjà fait l’objet de deux prix internationaux au sujet de la smart city et développe constamment son territoire en ce sens. Toulouse se définit comme une ville laboratoire, centrée sur le développement de nouvelles mobilités, notamment. Elle est en passe de devenir la troisième métropole française grâce à des politiques urbaines engagées et à un investissement maximum, notamment dans le domaine de la donnée et des nouvelles technologies. Découvrons ensemble l’exemple de smart city de Toulouse.

Une mobilité fluide et durable : grand chantier du projet smart city Toulouse

Une mobilité fluide, simple et durable, voilà le pari de la métropole toulousaine, un pari d’ailleurs sur le point d’être réussi.

Depuis quelques années, Toulouse a bien évalué l’importance de laisser le champ libre à de nouveaux usages et à des déplacements plus verts. En cause notamment, la démographie grandissante que connaît la métropole. Et oui : Toulouse a été élue 1ère ville de France en matière de croissance démographique en 2020, avec plus de 15 000 nouveaux habitants par an. Ce contexte implique d’adapter son infrastructure de transports et d’enrichir son offre, pour répondre aux 500 000 déplacements/jour attendus sur le réseau d’ici à 2025.

Pour cela, Toulouse s’est donné les moyens du changement : 500 millions d’investissements publics entre 2015 et 2020, et une stratégie de mobilité d’environ 4,2 milliards d’euros jusqu’à 2025. Ci-dessous, parcourons quelques chantiers de mobilité durable menés par la ville sur les dernières années :

  • Le développement d’une troisième ligne de métro à compter de 2020. Le maintien du projet a été confirmé fin 2020. Objectif de ce projet ? Fluidifier la circulation, favoriser la multimodalité et l’intermodalité grâce aux nouvelles liaisons avec les gares et l’aéroport. En tout, 24 stations sont desservies.
  • Le doublement de la capacité de la ligne A : doubler les rames, rallonger les quais existants. Ce projet a nécessité quelques 180 millions d’euros.
  • L’expérimentation de véhicules autonomes au même titre que plusieurs territoires en France (Evra Oncopole).
  • Le déploiement du projet de train du futur, l’Hyperloop, capable d’atteindre une vitesse de 1200 km/h.
  • L’implémentation du téléphérique urbain Téléo.

Ces projets font partie du vaste plan de mobilité de la métropole, basé sur la donnée et le développement de transports intelligents du futur (ITS). L’institut d’intelligence artificielle inauguré en 2018 sur le territoire consacre d’ailleurs son temps à l’IA, la donnée et l’expérimentation.

La mobilité urbaine, un axe parmi d’autres au service d’un air plus sain

Réinventer la mobilité, c’est aussi mieux gérer l’énergie dédiée aux transports, désaturer l’air ambiant et améliorer la qualité de vie et la santé des citoyens toulousains. A Toulouse, la plateforme www.projetcommute.fr a pour objectif de réfléchir à un plan de décongestionnement incrémental des zones aéronautiques et aéroportuaires, parmi les plus polluées dans la métropole.

La communication autour des transports doux comme le vélo et la marche à pied est aussi l’objet de campagnes répétées en fil rouge, tout comme la requalification progressive de l’espace urbain pour y développer des zones piétonnes, zones 30 ou encore zones de rencontre avec circulation limitée à 20 km/h.

Préserver la qualité de l’air : Végétalisation urbaine et énergies

A Toulouse, la smart city a pour objectif de doubler la part des énergies renouvelables d’ici à 2030 et d’entreprendre de vastes chantiers de végétalisation. Le but est de s’adapter aux problématiques climatiques actuelles (réchauffement climatique, épuisement des ressources fossiles…) mais également d’anticiper les futures. Ci-dessous, quelques exemples notables des projets toulousains en matière de préservation environnementale et maîtrise de l’énergie :

  • Urban canopée : l’installation de mobilier urbain est destinée à préserver la biodiversité et à lutter contre les îlots de chaleur en ville.
  • Plan Climat Local Toulouse, un projet visant la plantation d’environ 10 000 arbres sur la métropole en quelques mois.

De façon plus globale, les efforts se font également sentir au niveau des réseaux de chaleur de la ville. Le réseau inauguré en 2019 et mesurant 36 km utilise la chaleur issue du traitement des déchets pour fournir à la ville l’équivalent de 120 GWh d’énergie de chauffage soit les besoins d’environ 15 000 logements. Il s’agit de l’un des plus vastes réseaux de chaleur et de froid déployés en France à l’heure actuelle.

A Toulouse, pas d’intelligence sans data

Le numérique est la pierre angulaire de toute ville intelligente. Pourquoi ? Car l’intelligence urbaine implique bel et bien de comprendre les besoins et usages des citoyens, des entreprises et de tous les acteurs du territoire. Sans donnée, il est difficile d’y voir. A Toulouse, c’est Bertrand Serp qui est en charge du numérique, en tant que vice-président. Son objectif est de permettre au territoire d’améliorer son efficience à tous niveaux grâce à la donnée et d’optimiser l’énergie sur le territoire : éclairage, déchets, eau, consommations dans le public/privé… D’ores et déjà, le déploiement de la 4G dans les transports, l’implémentation de capteurs intelligents ou encore de bornes wifi aident à l’appropriation des enjeux urbains. Le numérique s’invite même dans les écoles, à travers la Smart Educ@tion…

Toulouse insiste sur ce point : tous les projets cités sont coconstruits public-privé. Nombreux sont les appels à projets urbains innovants (comme le “dessine-moi Toulouse” en 2019), les forums et concertations citoyennes. L’appropriation de l’espace est l’affaire de tous, leur transformation également.